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jeudi 4 octobre 2012
Antonio Soares : " Il est fondamental que Belenenses soit en Première Ligue !".
Le président des "Bleus", Antonio Soares, n'assume pas que Belenenses soit candidat à la montée de division, mais l'Histoire du club ainsi que les efforts de réhabilitation financière et sportive, le font parier sur un retour au plus haut niveau, le plus vite possible. Le président de Belenenses, 50 ans, a ainsi évoqué le présent et l'avenir du club lors d'une interview au quotidien sportif portugais "Record".
Lider isolé de la 2ème Ligue, vous assumez vous comme candidat à la montée de division?
ANTÓNIO SOARES – Nous allons maintenir notre discours initial, dans ce championnat atypique et très long, dû à l'introduction de 6 équipes B de clubs de 1ère Ligue (NDLR BeF: Benfica, Porto, Sporting, Maritimo, Braga, Guimarães), c'est à dire jouer match après match. Je sais que cette réponse peut paraître banale, mais c'est réellement ce que nous pensons. Ce qui est important c'est d'assumer notre statut sur le terrain et pas dans les déclarations de l'entraîneur ou du président.
Convenons que les choses ne commencent pas si mal...
AS – Il est évident que nous sommes très satisfaits de notre début de saison qui, même si certains ne l'ont pas relevé, est dans la continuité de notre fin de saison dernière. Lors des 9 dernières journées de la saison 2011/12, Belenenses n'a pas perdu un seul match ce qui signifie qu'avec les 8 premières journées de 2012/13, nous n'avons connu qu' une seule fois la défaite en 17 rencontres !
Posons la question différemment: Monter le plus vite possible en Première Ligue est important pour Belenenses?
AS – Ca c'est une autre question. Pour tout ce que le club représente, pour les supporters et pour d'évidentes raisons financières, il est fondamental que le club soit en Première Ligue. Mais cela était déjà valable la saison passée et nous n'avons pas réussis. La nécessité de monter est une chose, l'assumer comme objectif en est une autre. Mais il y a deux aspects importants: le premier, l'effectif est quasiment tout neuf (21 joueurs sous contrat) ce qui normalement a des incidences négatives sur la mise en place du jeu de l'équipe (heureusement que ce n'est pas arrivé), le second est que nous avons du baisser notre budget de 20% par rapport à la saison passée, même si les autres clubs ont dû faire la même chose, pour nous c'est une nouvelle réalité.
Quel est le budget de Belenenses cette saison?
AS – 1.250.000€.
La réduction des recettes télé a impliqué plus de difficultés dans le bouclage du budget...
AS – Nous savons tous que la Ligue 2 n'est pas rentable d'un point de vue financier. Le problème n'a pas encoré été totalement abordé par la Ligue ni la Fédération. Pour arriver à ce budget, le club a du mettre la main à la poche. Le problème est que cette façon de faire ne peut être éternelle car le club a besoin d'être sain financièrement et la SAD ne peut injecter de l'argent indéfiniment. Cela pourrait créer de gros problèmes à terme.
Qu'est ce qui a changé en ce début de saison par rapport à la saison passée par exemple?
AS – Remontons il y a 2 ans. En 2010/11 nous avons eu la plus grande difficulté à former un effectif. A cette époque je faisait partie de la Direction du Dr João Almeida qui avait pris les rennes de Belenenses le 03 juillet 2010. Je vous rappelle que ce fût un drame de devoir composer un effectif en 10 ou 12 jours et commencer la Ligue deux semaines après ! Cette saison-là a été très compliquée, le groupe a mis du temps à se construire de l'intérieur, et nous avons couru le risque de descendre de division.
Mais la saison passée (2011/12) les choses n'ont pas bien commencées non plus...
AS – Non, mais nous avons également connu de grosses difficultés pour construire l'effectif, nous avons finis la première moitié du championnat en mauvaise position au classement. Nous nous sommes dits que si nous continuions ainsi nous aurions les mêmes difficultés que la saison précédente ou nous ne nous étions sauvés qu'à l'avant dernière journée à Varzim.
Qu'est ce qui a changé alors?
AS – Nous avons radicalement changé notre politique de recrutement.Par exemple, Belenenses avait 9 brésiliens et je n'ai rien contre la nationalité, mais aucun de ces joueurs ne nous appartenait.Ils étaient tous prêtés par des clubs brésiliens ou portugais. Et cela n'est pas un modèle intéressant pour nous qui sommes obligés de vendre. Et non obstant le fait que nous soyons depuis 2 saisons en Ligue 2 nous avons vendus pour 800.000€ de joueurs, ce qui a grandement permis d'équilibrer nos finances.
La politique de recrutement a donc clairement changé...
AS – Sans aucun doute. Nous sommes allé chercher des joueurs qui nous donnaient des garanties sportives et qui nous permettraient de faire des plus-values financières Aujourd'hui nous avons des joueurs qui nous appartiennent pour 2, 3 ou 4 ans. C'est un pari risqué d'aller chercher des joueurs en Ligue 2B car cela peut mal tourner avec certains, bien avec d'autres ou mal avec beaucoup. C'est pour cela que nous avons chercher à équilibrer l'effectif avec des joueurs expérimentés afin de compenser l'éventuel excès de jeunesse et d'inexpérience du groupe.
Le club a donc arrêté tous les prêts de joueurs?
AS – La question est que si ces joueurs faisaient une bonne saison, nous ne récupérions aucun intérêt financier ni aucune compensation. Nous avons demandés à certains de continuer chez nous avec nos nouvelles règles afin d'obtenir un bénéfice futur, mais globalement cela n'a pas été bien accepté.
Comment percevez vous l'intégration des équipes B en Ligue 2?
AS – Depuis le début je ne suis pas fan des équipes B, avec tout le respect, je crois que leur place devrait être encore une division en dessous (NDLR BeF: Ligue 2B). Un championnat a 42 journées est une aberration !
Vous vivez vos premiers espoir depuis que vous êtes président du Belenenses?
AS – Nous allons mieux qu'il y a un an, et il y a un an mieux qu'il y a deux ans. Nous avons faits un chemin très difficile car dès les premiers temps nous avons essayé d'équilibrer les comptes. Ce ne fut pas facile pour arriver au quasi équilibre que nous avons à présent. Mais il reste le passif du club et nous ne pouvons pas le repousser éternellement. Vu la crise que traverse le pays les créanciers mettent plus de pression. Il est important pour nous d'injecter du capital et de régler la question des terrains avec la mairie de Lisbonne.
Belenenses vous a fait pousser des cheveux blancs ?
AS – Oui, c'est vrai, beaucoup de gens me le disent.
Votre femme n'a pas encore demandé le divorce ?
AS – Ma femme connaît la passion que j'ai toujours eu pour le Belenenses et je dois reconnaître qu'elle fait preuve d'un haut niveau de compréhension à mon égard.
Regrettez-vous d'être devenu dirigeant de club ?
AS – Non. Quoiqu'il arrive cela aura été un honneur pour moi d'être à la tête des destinées du club pendant cette période de ma vie !
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